Quoi de neuf à Marrakech
Youssef ibn Tachfin : c’est à ce roi au nom oublié, que l’on doit, il y aura bientôt mille ans, la fondation de Marrakech. Le souverain ne reconnaîtrait évidemment pas sa ville aujourd’hui, mais pas besoin d’attendre des siècles et des siècles pour constater qu’elle change sans cesse… et de plus en plus vite ! Cent fois on y revient, et cent fois ce n’est plus la même. Jusque dans les remparts de la Médina la ville bouge, les hôtels poussent ou s’agrandissent, les riads se multiplient, les bars et les restaurants ouvrent leurs portes. Et que dire des autres quartiers : le Guelize, l’Hivernage, la Palmeraie ? Partout de nouvelles adresses à découvrir, des projets qui se montent. Dans cette noria où le soleil vous brûle et la poussière scintille sous vos pas, comment la ville fait-elle pour garder intact cet ensorcelant pouvoir d’envoûtement ?
La journaliste Anne-Marie Corre, qui vient de lui consacrer un livre (Le Roman de Marrakech,
éd. du Rocher), le décrit mieux que quiconque. « La première fois, ce sont ses beautés qui vous prennent : cette plaine éblouie de soleil au pied de l’Atlas enneigé où elle se love comme une femme au creux de sa muraille ocre-rose, sa chair de terre brute, son dédale de ruelles… Mais derrière tout cela, il y a autre chose, un charme, un mystère, des secrets. Avant même de découvrir ses trésors cachés, on les ressent, on les devine. »
Que de charme à déambuler dans les souks, et se perdre dans les allées colorées et odorantes...
À la tombée de la nuit, la place Djema’a el-Fna s’anime. Les cuisiniers dressent les tables dans les restaurants de plein air. Les touristes sirotent le dernier thé de la journée sur les terrasses qui dominent la ville.
Loin du tumulte de la ville, au cœur d’une oliveraie, la Menara livre son calme et sa magie. À l’arrière-plan, les montagnes de l’Atlas.
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